Zaho : « Idir me rappelle des périodes heureuses de ma vie »

Publié le par Karim

Zaho est partie d’Alger pour le Québec en 1998, à l’âge de 18 ans et déjà elle fait parler d’elle sur la scène R&B et hip-hop internationale, notamment en France et au Canada !

 

Ses parents sont originaires d’Oran et sont instruits : le père est cadre, la mère est professeur à l’université. Elle a vécu dans un quartier populaire d’Alger. « J’étais la seule fille du quartier à jouer au foot avec les mecs, la seule à jouer de la guitare », se souvient-elle. Son père est un passionné de musique et l’encourage à apprendre à jouer de la guitare, ce qu’elle fait dès ses 7 ans. Elle s’inscrit ensuite à l’école des Beaux-Arts à Alger et poursuit ses études au Québec avant d’enregistrer les beaux titres « C’est Chelou », « Dima » (éternellement), « Kif n’dir » (L’impasse), tous des tubes écoutés en boucle par des milliers de fans à travers le monde.  

 

Nombre de ses chansons racontent la grande histoire d’amour entre elle et son pays l’Algérie dont elle s’est séparée. Cet attachement pour le pays natal se ressent notamment dans « Kif N’dir » où elle décrit avec beaucoup d’émotion la veille de son départ d’Alger. « Moi qui rêvais de quitter un jour mon pays pour aller voir d’autres horizons, je me suis rendue compte que ce n’était pas si évident que ça, finalement, et qu’on n’est rien sans ses origines. Après ce départ pour le Canada, j’étais un peu perdue. Ce titre est à la fois une remise en question, une introspection et l’expression d’une douleur très profonde », déclare-t-elle.

 

Outre Missy Elliot et MIA, Zaho est une grande admiratrice d’Idir à qui elle a écrit une chanson pour son dernier album. Elle dit à ce propos : « Idir, c’est quelqu’un que j’ai beaucoup écouté pendant mon adolescence, sans forcément comprendre ce qu’on chantait puisque c’était du kabyle. Il m’a longtemps accompagnée et me rappelle des périodes heureuses de ma vie. J’ai eu l’écho qu’il préparait un album. Et un jour, j’ai pris ma guitare, j’ai commencé à fredonner des trucs et je me suis dit  "je le verrai bien chanter ça !". Alors je l’ai écrit comme si c’était pour lui. Un soir, on est passé dans les coulisses d’un de ses concerts et j’ai chanté ça avec le trac, les mains moites et la bouche sèche. Il ne disait rien et moi ça me rendait de plus en plus nerveuse. Avant la fin de la chanson, il a demandé à ses musiciens de venir m’accompagner, m’a dit que c’était magnifique et j’étais soulagée. Mais je ne m’attendais pas à ce qu’il me demande de la chanter avec lui. J’ai été super touchée ! »

 

Karim Kherbouche

 

Publié dans Chanteuses kabyles

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